Quand je ne comprends plus les gens...
Pourquoi les gens qui traversent la route alors que le petit bonhomme est rouge, pour ne pas se faire écraser par les voitures qui arrivent à toute allure, courent-ils en diagonale au lieu d'emprunter le chemin le plus court, à savoir la ligne droite ?
Pourquoi les gens qui reçoivent un appel sur leur portable qui affiche "SEB MAISON" demandent-ils à leur interlocuteur "ça va ? Mais au fait t'es où là ?" ?
Pourquoi les gens qui se garent dans le parking souterrain d'Auchan, indiqué en moult endroits "PARKING GRATUIT", s'inquiètent-ils en arrivant à la caisse, et demandent-ils pleins d'espoir "Je vous présente mon ticket de parking pour que vous me déduisiez 1 heure ?" ?
Pourquoi les gens qui mangent du pop-corn ou des bonbons au cinéma, pour éviter de faire trop de bruit et de gêner leurs voisins, enfoncent-ils leur main très lentement dans le paquet et déballent-ils avec une lenteur improbable leur Michoko, au lieu de le faire d'un coup sec ?
Pourquoi les gens qui se décident à payer leurs trois dernières contraventions préparent-ils et affranchissent-ils trois enveloppes différentes à adresser au seul et même destinataire, à la seule et même adresse ?
Pourquoi les gens qui se ruinent dans des masques capillaires restructurant-nourrissant-gainant, agissant en 30 minutes (voire en une nuit, les cheveux bien serrés dans une serviette comme l'a conseillé la coiffeuse)
s'indignent-ils, qu'à ce prix-là tout de même, leurs cheveux sont dans
un état toujours aussi désastreux, alors qu'ils ont rincé le produit au bout de 3 minutes de pose ?
Pourquoi les gens qui viennent retirer leur permis de conduire à la mairie foncent-ils (gais comme des pinsons d'avoir attendu seulement 12 minutes) tout droit sur le guichet de gauche, pourtant paré d'une énorme pancarte où est écrit en rouge et en lettres capitales "CARTES D'IDENTITE UNIQUEMENT" ?
Pourquoi les gens qui font les boutiques le dernier jours des soldes, qui parcourent les portants de vêtements démarqués à - 70% aux 3/4 vides, qui y arrachent la dernière robe qu'il reste (en l'occurrence noire en taille 36), interpellent-ils la vendeuse (à l'autre bout du magasin) d'un optimiste "Vous auriez ce modèle en bleu anthracite et en 42 ?" ?
Pourquoi les gens qui ont peur de faire leurs achats sur Internet parce que c'est vraiment trop risqué, pestent-ils tout rouges pendant 20 minutes face à la caissière et à son supérieur hiérarchique (s'étant déplacé à leur demande), parce qu'ils trouvent inadmissible qu'on refuse leur chèque faute de pièce d'identité ?
Pourquoi les gens qui choisissent sur l'un de leurs blogs chouchous une recette sans beurre et sans sucre, volontairement, pour faire un peu attention à leur ligne, ajoutent-ils finalement en cours de route de belles cuillerées de Golden Syrup et puis, juste avant la cuisson, presque frénétiquement, une bonne dose de chocolat blanc et de chocolat noir hachés ?
Les gens sont un peu cons quand même, vous ne trouvez pas ?
Muffins sans beurre et (presque) sans sucre, au lait ribot et pépites de chocolat
Pour 6 gros muffins
- 250 ml de lait ribot
- 80 g de flocons d'avoine
- 1 oeuf
- 60 g de Golden Syrup
- 75 g de farine de châtaigne
- 50 g de farine de blé
- 1/2 sachet de levure chimique
- 1/2 cuillerée à café de sel
- 60 g de chocolat haché ou en pépites (ici, blanc et noir)
Faire gonfler les flocons dans le lait pendant 15 minutes.
Battre l'oeuf avec le Golden Syrup puis ajouter aux flocons d'avoine. Tamiser la farine avec la levure et le sel puis ajouter aux ingrédient humides. Finir par les pépites de chocolat. Verser dans les moules à muffins jusqu'aux au 2/3 puis enfourner à 180°C pour 20-25 minutes.